Le Bug humain: Pourquoi notre cerveau nous pousse à détruire la planète et comment l'en empêcher
Sommaire
Dans cet article, je vous propose une analyse du livre Le Bug humain: Pourquoi notre cerveau nous pousse à détruire la planète et comment l’en empêcher, de Sébastien Bohler. J’ai lu ce livre il y a plusieurs mois car il m’était apparu plusieurs fois comme une référence de développement personnel ces dernières années.
Introduction
Le Bug humain est un livre de 2019 qui n’a jamais été autant d’actualité et le sera probablement encore plusieurs années ou décénnies. Le thème principal s’attache à expliquer pourquoi l’Homme détruit son environnement écologique et quelles pistes s’offrent à lui. L’auteur, Sébastien Bohler est docteur en neurosciences, journaliste, chroniqueur, conférencier et écrivain. Quelle que soit notre opinion sur ses écrits, il est essentiel de relever la qualité de son travail de recherche et sa retranscription dans ses livres.
Un pacte avec le diable
Le bug humain donc, c’est que notre cerveau a signé un pacte avec le diable : puissance, domination puis ruine. La puissance et la domination se traduisent par le besoin de place dans le rang social, par la nourriture, par la pornographie, par le jeu, par l’application du principe du moindre effort, etc. Cela nous rappelle les sept péchés capitaux dépeints par Jérôme Bosch. La ruine, ce sont les constats des évolutions écologiques en découlant et leurs impacts négatifs sur les sociétés et les espèces.
La préocupation du cerveau quant à la hiérarchie provient du fait que les bénéfices relatifs sont tellement plus stimulants et accueillis par notre cerveau que les bénéfices absolus. Par exemple, si on vous dit que vous avez obtenu 10% d’augmentation de salaire de plus que votre collègue et d’un autre côté on vous dit que cela correpond à 100% d’augmentation de plus qu’une personne vivant en dessous du seuil de pauvreté, quel bénéfice allez-vous accueillir le plus facilement ?
En outre, le principe du moindre effort, c’est l’incessante recherche de ne pas aller dans l’effort mais bien de s’en préserver par tous les moyens. Si dans le livre l’auteur nous prédit l’arrivée massive de l’intelligence artificielle pour 2027, nous nous rendons bien compte ici que nous sommes en avance.
La nourriture évoquée, c’est la malbouffe, la facilité de ne pas cuisiner et consommer des produits industriels transformés.
Notre cerveau n’est jamais rassasié, mais qu’est-ce qui explique donc cela ?
Des explications scientifiques
Striatum : si je dois retenir un mot de ce livre, c’est celui-là. C’est ça le bug humain en fait. Il s’agit d’une structure nerveuse centrale de notre cerveau, responsable de nombreux mécanismes et notamment la réception de dopamine : l’hormone de la récompense et du plaisir. J’espère sincèrement que la lecture du mon blog vous apportera un peu de bonne dopamine !
Revenons à notre livre. Chez l’Homme, le striatum est particulièrement développé, et c’est pourquoi il est très sensible à toutes les sollicitations de plaisir. Ce qui est intéressant c’est que parfois il est même pris entre deux feux : la loi du moindre effort mais l’envie de travailler pour monter dans la hiérarchie.
Clairement, ça m’a éclairé. J’arrive désormais à mettre un mot sur le mal qui explique certains comportements que je peux observer, y compris mes propres agissements. Car oui, personne n’est à l’abri du striatum puisque tout le monde en a un !
Le court terme avant tout
La dopamine, c’est la récompense donc. Et cette récompense, c’est du court terme. Dans le Bug humain, l’auteur explique que notre cerveau a du mal à se projeter et privilégie donc les résultats à court terme plutôt qu’à long terme. Le test du marshmallow de 1972 est repris dans le livre pour démontrer cela : la capacité d’un enfant à ne pas manger un premier bonbon immédiatement afin d’en obtenir un deuxième plus tard démontre une grande patience et une réussite future.
D’après l’auteur, la plupart des conséquences écologiques à long terme sont donc la résultante de l’incapacité de l’Homme à les percevoir à l’avance dans ses actions quotidiennes et ainsi privilégier les plaisirs sur le court terme.
Mais alors, sommes-nous résignés ?
Un espoir ?
Peut-être. Le Bug humain, après nous avoit dépeint une triste réalité, termine sur une note plus optimimste. En effet, le striatum a un pouvoir tellement puissant qu’il peut aussi être utilisé à bon escient. Il nous donne les exemples de Mère Theresa capable de dévouer unne vie aux malades ou des étudiants capables d’étudier et se projeter sur un métier futur. En fait, le striatum peut animer des choses positives : altruisme, modération, respect de l’environnement… La réduction de la mortalité infantile, l’alphabétisation, la vaccination, le pacifisme y sont donnés en exemples. L’auteur explique aussi que la théorie du conditionnement permettrait de favoriser tout cela. Ainsi, à partir du moment où puissance et domination seront associées aux actions positives pour la société et les espèces : le striatum en sera le moteur naturel.
Conclusion
Le Bug humain m’a vraiment marqué, à chaud mais encore maintenant à froid au moment de terminer cet article. Il donne de nombreuses explications et sollicite une réelle prise de conscience aux lecteurs. D’autes ouvrages de Sébastien Bohler m’attirent avec notamment Où est le sens : les découvertes sur notre cerveau qui changent l’avenir de notre civilisation.
Sources
- Sébastien BOHLER, Le Bug humain : Pourquoi notre cerveau nous pousse à détruire la planète et comment l’en empêcher
- Wikipédia - Les Sept Péchés capitaux et les Quatre Dernières Étapes humaines : https://fr.wikipedia.org/wiki/Les_Sept_P%C3%A9ch%C3%A9s_capitaux_et_les_Quatre_Derni%C3%A8res_%C3%89tapes_humaines. Consulté le 17/11/2023.